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L’Aide aux Créateurs et Repreneurs d’Entreprise (ACRE) est un dispositif mis en place par le gouvernement afin de soutenir financièrement les entrepreneurs dans la création ou la reprise d’une entreprise. Si vous êtes concerné par cette démarche, il est essentiel de bien comprendre les modalités et conditions pour bénéficier de cette aide. Cet article vous apporte toutes les informations nécessaires pour tirer profit de l’ACRE.
Qu’est-ce que l’ACRE ?
L’ACRE est une aide destinée à faciliter le démarrage d’une activité entrepreneuriale en France. Elle a pour objectif de soutenir financièrement les créateurs et repreneurs d’entreprise en leur accordant des exonérations de cotisations sociales pendant une période déterminée. Cette aide s’adresse notamment aux demandeurs d’emploi, aux jeunes de moins de 26 ans, aux bénéficiaires du Revenu de Solidarité Active (RSA) ou encore aux personnes ayant le statut d’étudiant-entrepreneur.
Les conditions pour bénéficier de l’ACRE
Pour être éligible à l’ACRE, il faut remplir certaines conditions liées à la situation personnelle du créateur ou du repreneur d’entreprise :
- Être demandeur d’emploi indemnisé ou non indemnisé,
- Être âgé de moins de 26 ans,
- Percevoir le RSA, l’Allocation de Solidarité Spécifique (ASS) ou l’Allocation Temporaire d’Attente (ATA),
- Créer ou reprendre une entreprise située en Zone de Revitalisation Rurale (ZRR),
- Être travailleur handicapé,
- Avoir le statut d’étudiant-entrepreneur.
Outre ces critères, le créateur ou repreneur d’entreprise doit exercer son activité à temps plein et être affilié au régime général de la Sécurité sociale. De plus, l’entreprise concernée par la création ou la reprise doit être une entreprise individuelle ou une société dont le capital est détenu majoritairement par des personnes physiques.
Les modalités d’exonération de cotisations sociales
L’ACRE permet aux entrepreneurs éligibles de bénéficier d’une exonération partielle et dégressive des cotisations sociales obligatoires pendant les 12 premiers mois d’activité. Cette exonération concerne notamment les cotisations patronales et salariales relatives à :
- La maladie,
- La maternité,
- Les allocations familiales,
- La retraite de base,
- Les accidents du travail et maladies professionnelles.
Cette exonération s’applique à hauteur de 50 % des revenus professionnels réalisés au cours des 4 trimestres civils précédant la demande d’aide. Elle est ensuite dégressive sur les deux années suivantes selon un barème fixé par décret. Il est important de noter que cette exonération ne concerne pas les cotisations liées à la retraite complémentaire, au chômage et à la formation professionnelle.
Comment demander l’ACRE ?
Pour bénéficier de l’ACRE, il est nécessaire d’en faire la demande auprès de l’organisme compétent. Cette démarche doit être effectuée dans les 45 jours suivant la création ou la reprise de l’entreprise, sous peine de perdre le bénéfice de l’aide. La demande doit être accompagnée des pièces justificatives requises, notamment :
- Un formulaire de demande d’aide dûment complété,
- Un justificatif attestant de la situation personnelle du créateur ou repreneur (attestation Pôle emploi, carte d’étudiant-entrepreneur, etc.),
- Un extrait Kbis ou un avis de situation au répertoire SIRENE pour les sociétés,
- Le cas échéant, une attestation sur l’honneur indiquant que le créateur ou repreneur détient plus de 50 % du capital social.
La demande d’ACRE doit être adressée à l’Urssaf dont dépend le siège social de l’entreprise. L’organisme dispose ensuite d’un délai d’un mois pour instruire le dossier et notifier sa décision. En cas d’accord, l’exonération prend effet à compter du début de l’activité et s’étend sur une période maximale de 36 mois.
Quelques conseils pour optimiser le bénéfice de l’ACRE
Afin de tirer le meilleur parti de l’ACRE, il est essentiel de bien préparer son projet entrepreneurial en amont. Voici quelques conseils pour optimiser l’utilisation de cette aide :
- Établir un business plan solide, avec une étude de marché approfondie et des prévisions financières réalistes,
- Consulter un expert-comptable ou un conseiller en création d’entreprise pour optimiser sa demande d’ACRE,
- Choisir la forme juridique et le statut social adaptés à son projet,
- Anticiper les démarches administratives liées à la création ou à la reprise d’entreprise,
- Ne pas hésiter à solliciter d’autres aides financières, comme les prêts d’honneur, les subventions régionales ou les dispositifs d’accompagnement proposés par les chambres de commerce et d’industrie.
L’ACRE constitue une opportunité intéressante pour les créateurs et repreneurs d’entreprise qui souhaitent bénéficier d’un soutien financier au démarrage de leur activité. En respectant les conditions d’éligibilité et en suivant les conseils prodigués dans cet article, vous mettrez toutes les chances de votre côté pour profiter pleinement de cette aide.