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Le métier d’audioprothésiste
L’audioprothésiste est un professionnel de santé spécialisé dans l’appareillage auditif. Sa mission principale est d’améliorer l’audition des personnes souffrant de déficience auditive en leur proposant des solutions adaptées. Ce métier allie des compétences techniques, scientifiques et relationnelles.
Missions principales
Les missions d’un audioprothésiste sont variées :
- Évaluer l’audition : L’audioprothésiste réalise des tests auditifs précis dans une cabine insonorisée pour mesurer la perte auditive du patient et établir un audiogramme.
- Conseiller et choisir l’appareillage : En fonction des résultats des tests et des besoins du patient, il recommande le type de prothèse auditive le plus adapté.
- Adapter et régler les prothèses : L’audioprothésiste prend l’empreinte du conduit auditif pour fabriquer un embout sur-mesure. Il effectue ensuite les réglages précis de l’appareil.
- Assurer le suivi : Des rendez-vous réguliers permettent d’ajuster les réglages et de vérifier le bon fonctionnement de l’appareillage.
- Entretenir les prothèses : Il réalise la maintenance, le nettoyage et les petites réparations des appareils auditifs.
Compétences et qualités requises
Pour exercer ce métier, plusieurs compétences sont nécessaires :
- Connaissances scientifiques : Une solide formation en acoustique, anatomie et physiologie de l’oreille est indispensable.
- Maîtrise technique : L’audioprothésiste doit connaître parfaitement le fonctionnement des appareils auditifs et savoir les régler avec précision.
- Sens du relationnel : Une grande capacité d’écoute et de la patience sont nécessaires pour mettre en confiance les patients, souvent âgés ou anxieux.
- Pédagogie : Il faut savoir expliquer simplement le fonctionnement des appareils et leur entretien.
- Minutie et rigueur : Les réglages demandent beaucoup de précision.
- Adaptabilité : Les technologies évoluent rapidement, une mise à jour régulière des connaissances est indispensable.
Formation
Pour devenir audioprothésiste, il faut obtenir le Diplôme d’État d’audioprothésiste. La formation dure 3 ans après le baccalauréat et est dispensée dans 7 écoles en France :
- Faculté de pharmacie de Bordeaux
- Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) de Paris
- Faculté de pharmacie de Lyon
- Faculté de pharmacie de Montpellier
- Faculté de pharmacie de Nancy
- Faculté de médecine de Rennes
- Faculté de pharmacie de Toulouse
L’admission se fait sur concours après une année de préparation. Le programme comprend des enseignements théoriques (acoustique, audiologie, électronique…) et pratiques (stages en entreprises).
Débouchés et évolution professionnelle
Les débouchés sont nombreux pour les audioprothésistes diplômés. Ils peuvent exercer :
- En tant que salarié dans un centre d’audition, une enseigne spécialisée ou un laboratoire
- En libéral, en ouvrant leur propre cabinet
- Dans le secteur hospitalier
- Dans l’industrie des prothèses auditives (recherche et développement)
Les perspectives d’évolution sont variées :
- Responsable de centre ou directeur régional pour une enseigne
- Formateur pour les fabricants d’appareils auditifs
- Enseignant dans les écoles d’audioprothèse
- Chercheur dans l’industrie des prothèses auditives
Le marché de l’audioprothèse est en pleine expansion, notamment en raison du vieillissement de la population. Les besoins en professionnels qualifiés sont importants.
Conditions de travail
L’audioprothésiste exerce généralement dans un cabinet ou un centre d’audition. Son activité s’effectue principalement en intérieur, dans un environnement calme propice aux tests auditifs. Les horaires sont réguliers, avec parfois des ouvertures le samedi pour s’adapter aux disponibilités des patients.
Le métier implique de travailler en étroite collaboration avec d’autres professionnels de santé, notamment les médecins ORL. Les audioprothésistes sont amenés à se déplacer occasionnellement pour des salons professionnels ou des formations.
L’exercice en libéral offre plus de flexibilité mais demande des compétences en gestion d’entreprise.
Rémunération
La rémunération d’un audioprothésiste varie selon son statut, son expérience et sa localisation :
- Débutant salarié : entre 2000€ et 2500€ brut par mois
- Audioprothésiste confirmé : entre 3000€ et 4000€ brut par mois
- Responsable de centre : jusqu’à 5000€ brut par mois
En libéral, les revenus peuvent être plus élevés mais sont plus variables. Ils dépendent du chiffre d’affaires réalisé et des investissements nécessaires.
Avantages et inconvénients du métier
Avantages :
- Métier qui a du sens, permettant d’améliorer la qualité de vie des patients
- Bonnes perspectives d’emploi et d’évolution
- Diversité des tâches entre technique et relationnel
- Possibilité d’exercer en libéral
Inconvénients :
- Formation initiale sélective et exigeante
- Nécessité de se former en continu pour suivre les évolutions technologiques
- Responsabilité importante vis-à-vis des patients
- Métier parfois stressant (objectifs commerciaux dans certaines enseignes)
Témoignage d’un audioprothésiste
« J’exerce ce métier depuis 10 ans et je ne regrette pas mon choix. C’est très gratifiant d’aider les gens à mieux entendre et à retrouver une vie sociale. La technologie évolue sans cesse, ce qui rend le métier passionnant. Il faut aimer le contact humain et avoir de la patience, car certains patients ont besoin de temps pour s’adapter à leur appareillage. Le plus difficile est de trouver le bon équilibre entre l’aspect médical et commercial du métier. » – Marie, 35 ans, audioprothésiste à Lyon
Conseils pour devenir audioprothésiste
- Préparez-vous bien au concours d’entrée, très sélectif
- Développez vos compétences relationnelles, essentielles dans ce métier
- Restez à jour des dernières innovations technologiques
- Effectuez des stages pour découvrir les différents aspects du métier
- N’hésitez pas à contacter des audioprothésistes en exercice pour avoir leur retour d’expérience
Le métier d’audioprothésiste offre de belles perspectives pour ceux qui souhaitent allier technique et relationnel au service de la santé auditive. Avec le vieillissement de la population et la prise de conscience des risques liés au bruit, ce secteur devrait continuer à se développer dans les années à venir.